T2 2017 : Le marché le moins abordable en 9 ans
La dégradation de l’abordabilité du logement au T2 est la huitième de suite, ce qui constitue la plus longue séquence du genre en 3 décennies. Par conséquent, notre indice national affiche le plus mauvais niveau d’abordabilité depuis 2008 (graphique du haut). Les ménages canadiens s’étaient rabattus pendant un temps sur le marché des appartements en copropriété, historiquement plus abordables. Cependant, la dégradation du T2 était plus prononcée dans cette catégorie par rapport aux autres logements, si bien que le marché des appartements est lui aussi le moins abordable depuis plusieurs années (2011). Ce trimestre encore, d’importantes divergences persistent entre les régions, et pas moins de 6 marchés ont constaté une amélioration de la situation, contrairement à la Colombie-Britannique et aux villes de la banlieue du Grand Toronto, où la situation s’est dégradée (graphique du milieu). Il demeure que la détérioration de l’accession à la propriété ces deux dernières années semble saper la confiance des consommateurs, comme en témoigne l’indice du moment opportun pour faire un gros achat comme une maison, qui diverge grandement de l’indice groupant les autres questions de l’enquête (graphique du bas). Notons que, bien que les marchés de l’emploi d’Ontario et de Colombie-Britannique tournent presque à plein régime, le pourcentage des répondants considérant que le moment est venu pour faire un gros achat est à peine plus élevé qu’en Alberta, encore sous le coup du choc pétrolier. La hausse du taux hypothécaire constatée depuis le début du troisième trimestre ne devrait pas rassurer les consommateurs à cet égard.