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février 28, 2022
L’abordabilité s’est détériorée au cours de chaque trimestre de 2021

L’accessibilité à la propriété au Canada s’est détériorée de 2,1 points T4’21, marquant une quatrième détérioration trimestrielle consécutive. Au cours de la dernière année, l’accessibilité s’est détériorée à son rythme le plus rapide en plus de 26 ans. Par conséquent, il faudrait 48,6 % du revenu d’un ménage représentatif pour rembourser l’hypothèque d’une maison représentative au Canada. Ce niveau est un peu plus élevé que le dernier sommet cyclique observé en 2018T4 et marque la pire accessibilité depuis le milieu des années 90, avec Toronto, Hamilton, Ottawa et Halifax affichant des niveaux jamais vus depuis le début du siècle. Bien que la croissance des prix des maisons ait eu sa part de contribution à la baisse de l’accessibilité au quatrième trimestre, le facteur le plus important a été la hausse des taux d’intérêt hypothécaires. Notre taux hypothécaire de référence à 5 ans, utilisé par nos mesures d’accessibilité, a augmenté de 28 points de base au cours du dernier trimestre de l’année, ce qui représente la plus forte variation sur un trimestre depuis le troisième trimestre 2017, lorsque la banque centrale a augmenté le taux à un jour à deux reprises au cours du même trimestre. Les investisseurs anticipant désormais une hausse plus rapide des taux directeurs, notre taux de référence a encore augmenté de 30 pb au cours du trimestre actuel, pour un cumul de 100 pb depuis le creux des taux du T4 2020. Toutes choses égales par ailleurs, une telle augmentation se serait traduite par une baisse de 10,7 % du pouvoir d’achat. Cependant, les acheteurs de logements ont opté pour des prêts hypothécaires à taux variable dans une proportion record (53 %) au second semestre 2021. En choisissant cette option au lieu de l’hypothèque fixe typique de 5 ans, les détenteurs d’hypothèques ont augmenté leur pouvoir d’achat de 10 % au quatrième trimestre. Mais cette échappatoire est sur le point de disparaître dans les prochains mois avec la hausse du taux directeur de la Banque du Canada (nous prévoyons une augmentation de 125 points de base en 12 mois).

Q4 2021

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février 17, 2022
Indice de prix de maison Teranet-Banque Nationale: La croissance des prix ne dérougit pas en janvier

L’année 2022 commence en force alors que l’IPM Teranet-Banque NationaleMC a connu une croissance mensuelle désaisonnalisée de 1.7% entre décembre et janvier. Cela fait maintenant trois mois consécutifs que l’augmentation des prix est plus forte que celle du mois précédent. Cette hausse plus importante des prix coïncide avec une demande robuste renouvelée sur le marché de la revente. En effet, avec les augmentations de taux d’intérêt hypothécaires qui ont débuté à l’automne, et celles anticipées en 2022, il y a lieu de penser que certains emprunteurs ayant obtenu des taux avantageux se sont empressés de conclure leurs transactions, ce qui a stimulé la demande davantage. Résultat, les ventes de propriétés ont repris leur tendance haussière au cours des cinq derniers mois. De plus, ce fort niveau d’activité est conjugué avec une offre historiquement faible qui rajoute de la pression sur les prix. En effet, le nombre de mois d’inventaire (la proportion des propriétés affichées à vendre sur le nombre de ventes dans un mois) est à un creux record de seulement 1.6 mois. Dans de telles circonstances, il ne serait pas surprenant de voir l’augmentation des prix des maisons se poursuivre dans les mois à venir. Toutefois, avec le récent changement de ton de la Banque du Canada face à l’inflation, la récente hausse des taux hypothécaires et les hausses additionnelles anticipées en 2022, le marché immobilier résidentiel devrait graduellement perdre de la vigueur.

février 2022

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janvier 19, 2022
Croissance record des prix de maison en 2021

L’IPM Teranet-Banque NationaleMC a connu une croissance record en 2021. En effet, le prix des maisons au Canada a augmenté de 15.5% sur 12 mois, brisant ainsi le précédent sommet atteint en 2016, soit avant l’imposition de mesures macroprudentielles pour venir calmer le marché immobilier. La croissance des prix a atteint un sommet dans quatre des onze villes formant l’indice, soit Halifax, Hamilton, Montréal et Victoria. Bien que des records n’ont pas été observés à Toronto, Ottawa-Gatineau, Vancouver, Québec et Winnipeg, les hausses de prix dans ces régions furent très fortes sur une base historique. Calgary et Edmonton ont connu une année 2021 moins spectaculaire sur une base relative, mais enregistrent tout de même leurs meilleurs gains depuis 2014. L’année 2021 a également terminé en force en décembre, alors que l’indice composite a connu une croissance mensuelle désaisonnalisée de 1.1%, une augmentation plus forte que la hausse de 0.6% enregistrée en novembre. Cette augmentation plus importante des prix coïncide avec la cadence plus forte observée sur le marché de la revente immobilière. En effet, au cours des cinq derniers mois, les ventes ont augmenté et l’inventaire des propriétés à vendre est demeuré très faible, expliquant la récente accélération des prix. Étant donné que les stocks de propriétés à vendre n’ont jamais été aussi bas, il ne serait pas surprenant de voir de nouvelles augmentations de prix des maisons dans les mois à venir. Toutefois, la récente hausse des taux hypothécaires et celle que nous anticipons pour 2022 devraient finir par freiner cette appréciation.

janvier 2022

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décembre 17, 2021
La croissance des prix des logements reprend en novembre

L’IPM Teranet-Banque NationaleMC a augmenté de 0,5 % après correction des effets saisonniers en novembre, une hausse plus forte que celle observée au cours des deux mois précédents. Il convient de noter que de juin à octobre, la croissance des prix s’est modérée, coïncidant avec une diminution de l’activité sur le marché de la revente. Cependant, au cours des trois derniers mois, les ventes ont augmenté et l’inventaire des propriétés à vendre est demeuré très faible, expliquant l’accélération des prix observée en novembre. Étant donné que les stocks n’ont jamais été aussi bas, il ne serait pas surprenant de voir de nouvelles augmentations de prix des maisons dans les mois à venir. Toutefois, la récente hausse des taux hypothécaires et l’anticipation de nouvelles hausses de taux l’année prochaine devraient finir par freiner cette appréciation. Au total, la croissance des prix sur 12 mois s’est modérée à 15,2% pour l’indice composite, ce qui demeure très élevé sur une base historique. Pas moins de 90% des 32 agglomérations couvertes ont affiché des hausses de prix de plus de 10% sur un an, la plus forte proportion jamais enregistrée, ce qui témoigne du caractère généralisé des hausses dans le pays.

decembre 2021

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novembre 17, 2021
Les prix font du surplace en octobre

L’IPM Teranet-Banque Nationale est demeuré essentiellement stable entre septembre et octobre, après une faible augmentation de 0.1% le mois précédent. Est-ce que cela signifie que les prix des logements est entré dans une passage à vide au Canada? Pas si vite. Il est tout à fait typique d’observer une accalmie en septembre et en octobre après la vigeur estivale. En fait, l’évolution des deux derniers mois était essentiellement en ligne avec la moyenne des dix dernières années pour ces mois. Cela s’avère quand même une modération importante relativement aux 7 mois précédents qui furent tous substantiellement au-dessus de leurs moyennes. Pour cette raison, la croissance des prix sur 12 mois  modère mais demeure élevée à 15.8% pour le composite 11. Sur cette période, pas moins de 80% des 32 agglomérations affichaient des hausses de plus de 10% ce qui témoigne du caractère généralisé des hausses au pays. Pour les prochains mois, nous n’entrevoyons pas de tendance baissière des prix, et ce, malgré la dégredation de l’abordabilité au cours de la dernière année et le relèvement graduel que nous attendons pour les taux d’intérêt. C’est que bien que le niveau des ventes se soit modéré récemment, il demeure historiquement élevé et l’inventaire de propriétés à vendre continue d’être extrêmement faible.

novembre 2021

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octobre 20, 2021
La croissance des prix s’essouffle en septembre

Cela fait maintenant quelques mois que les ventes sur le marché résidentiel canadien diminuent. Ce ralentissement commence à se faire sentir sur la croissance des prix, de sorte que l’IPM Teranet-Banque Nationale est demeuré relativement stable entre août et septembre avec une légère hausse de 0.1%, la plus faible augmentation mensuelle depuis janvier 2020 (graphique de gauche). Pour sa part, la croissance des prix sur 12 mois est descendue de son niveau record observé en août et s’établissait à 17.3% en septembre. Il s’agit de la première fois en quatorze mois que la croissance annuelle est moins élevée que celle observée le mois précédent. Bien que la hausse annuelle des prix en septembre soit moins forte que ce que nous avons observé lors des deux mois précédents, il s’agit tout de même de la troisième croissance sur 12 mois la plus élevée de l’histoire. Qui plus est, les prix demeurent en hausse de 10% ou plus dans 87% des 32 agglomérations urbaines étudiées même si certains marchés extrêmement chauds commencent à refroidir (graphique de droite). Somme toute, à moins d’une remontée plus importante des taux hypothécaires, nous n’entrevoyons pas de tendance baissière sur les prix dans les prochains mois. Il faut souligner que le niveau des ventes demeure historiquement élevé et que l’inventaire de propriétés à vendre continue d’être extrêmement faible.

octobre 2021

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septembre 20, 2021
Une croissance des prix record qui cache une modération en août

En août, l’IPM Teranet-Banque Nationale a connu une croissance sur 12 mois record de 18.4%. Cette dernière année est caractérisée par une augmentation des prix généralisée dans les régions couvertes par l’indice. En effet, les prix étaient en hausse de 10% ou plus dans 87% des 32 marchés urbains étudiés. De plus, la croissance des prix était en hausse de 30% ou plus dans 45% des marchés. Toutefois, cette croissance vertigineuse dans les grands centres urbains cache une dynamique bien différente lorsque l’on analyse les variations d’un mois à l’autre. En effet, en utilisant l’IPM composite non lissé et corrigé pour les effets saisonniers, cela fait maintenant cinq mois consécutifs où l’augmentation mensuelle des prix est moins forte que le mois précédent. De juillet à août, les prix sont même demeurés essentiellement inchangés (+0.1%). Cette stagnation coïncide avec une diminution d’activité sur le marché de la revente potentiellement freiné par des enjeux d’abordabilité après les hausses de prix stupéfiantes. En effet, cela fait maintenant cinq mois que les ventes de maisons diminuent d’un mois à l’autre. Toutefois, nous n’entrevoyons pas de diminution de prix à court terme, car le niveau des ventes demeure élevé sur une base historique et l’inventaire de propriétés à vendre demeure très faible.

septembre 2021

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août 19, 2021
La croissance des prix demeure forte, mais ralentit en juillet

En juillet, l’IPM Teranet-Banque Nationale a crû de 2.0% comparativement au mois précédent. Bien qu’il s’agisse encore d’une croissance très robuste, cela fait maintenant deux mois consécutifs où l’augmentation mensuelle des prix est moins forte que le mois précédent. Ce ralentissement coïncide avec une diminution d’activité sur le marché de la revente. En effet, cela fait maintenant quatre mois que les ventes de maisons diminuent d’un mois à l’autre. Avec cette modération des ventes qui semble bien entamée, la croissance des prix pourrait continuer de ralentir dans les mois à venir. Toutefois, le marché immobilier continue d’être vigoureux sur une base historique, faisant en sorte que nous n’entrevoyons pas de diminution de prix à court terme et ce, même si les gains de la dernière année sont stupéfiants. En effet, l’indice composite continue de fracasser des records, enregistrant une croissance de 17.8% sur douze mois en juillet. Les récents records sont caractérisés par une augmentation des prix généralisée dans les régions couvertes par l’indice. En effet, les prix étaient en hausse de 10% ou plus par rapport à la même période l’année précédente dans 87% des 32 marchés urbains étudiés. De plus, la croissance des prix était en hausse de 30% ou plus dans 48% des marchés, du jamais vu.

Août 2021

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juillet 20, 2021
La croissance des prix en juin fracasse son record de 2017

L’IPM Teranet-Banque Nationale a bondi en juin de 16.0% en glissement annuel, soit la croissance la plus élevée jamais enregistrée. Ce record est encore plus impressionnant du fait qu’il vient fracasser celui observé en juin 2017 (+14.2%) avant la mise en place de mesures macro-prudentielles visant à contenir les hausses de prix. Notons qu’à cette époque, les croissances de prix étaient surtout concentrées dans les marchés de Vancouver et des villes du Golden Horseshoe comme Toronto et Hamilton. Le record brisé ce mois-ci est quant à lui caractérisé par une augmentation des prix généralisée dans l’ensemble des régions couvertes par l’indice. En effet, les prix étaient en hausse de 10% ou plus par rapport à la même période l’année précédente dans 90% des 32 marchés urbains étudiés. De plus, la croissance des prix était en hausse de 30% ou plus dans 42% des marchés, également du jamais vu. De mai à juin, l’indice a connu une croissance de 2.7%, une 20e augmentation mensuelle de suite et sa deuxième croissance mensuelle la plus forte depuis le début de l’indice en 1999. Toutefois, il s’agit de la première fois depuis janvier que la croissance mensuelle décélère par rapport à celle observée le mois précédent (2.8% en mai). Ce ralentissement coïncide avec une diminution du rythme sur le marché de la revente. En effet, cela fait maintenant 3 mois que les ventes de maisons diminuent d’un mois à l’autre. Avec cette modération des ventes qui semble bien entamée, la croissance des prix pourrait ralentir dans les mois à venir. Toutefois, le marché continue d’être vigoureux sur une base historique, faisant en sorte que nous n’entrevoyons pas de diminution de prix à court terme.

juillet 2021

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juin 17, 2021
Croissance record des prix des propriétés en mai

L’IPM Teranet-Banque Nationale a bondi de 2.8% en mai, atteignant un nouveau record. Cela marque la 19e augmentation mensuelle de suite et la croissance en un mois la plus forte jamais enregistrée depuis le début de l’indice en 1999. Sa vigueur récente coïncide avec des chiffres historiquement élevés de ventes de maisons dans la plupart des régions du Canada, doublées d’une offre limitée. Par conséquent, les conditions de marché restent très favorables aux vendeurs et à une hausse des prix. Après correction des effets saisonniers, le bond mensuel de l’IPM non lissé était un peu plus faible – à 2.1%, assurant à l’indice non lissé un gain cumulatif époustouflant de 17.0% depuis juin dernier. Le rythme rapide de l’augmentation des prix des maisons se poursuit dans une large majorité des grandes villes canadiennes, les prix étant en hausse de 10% ou plus par rapport à un an plus tôt dans une proportion sans précédent de 90% des 32 marchés urbains étudiés. De plus, la croissance des prix était en hausse de 30% ou plus dans 42% des marchés, également du jamais vu. On notera que la hausse annuelle des prix des maisons individuelles continue de dépasser le segment des appartements en copropriété. Ce dernier reste à la traîne, car la préférence des acheteurs a basculé des petits appartements dans
les centres-villes vers des maisons plus spacieuses dans les banlieues. Toutefois, cette divergence pourrait ne pas persister puisque l’abordabilité s’est détériorée pour les propriétés autres que les appartements en copropriété (lien).

juin 2021