Après être demeuré stable en juin, la léthargie se poursuit pour le prix des maisons dans les grands centres urbains au Canada en juillet alors qu’ils n’ont connu qu’une croissance marginale de 0.2% durant le mois. Cette relative stabilité survient alors que le marché de la revente est reparti légèrement à la baisse durant le mois après un bref rebond de l’activité en juin, qui faisait suite au début du cycle d’assouplissement monétaire de la Banque du Canada. Somme toute, les conditions du marché de la revente indiquent un marché plutôt équilibré entre les vendeurs et les acheteurs au niveau national, réduisant ainsi la pression sur les prix. Bien que la croissance démographique record, la pénurie d’offres de logements et les coupures de taux à venir par la Banque du Canada continueront de supporter le marché immobilier canadien dans les prochains mois, nous faisons preuve d’un optimisme prudent quant à l’amplitude d’une éventuelle reprise du marché du logement dans les mois à venir et de son impact potentiel sur les prix. En effet, beaucoup d’incertitudes demeurent, y compris le risque d’une détérioration supplémentaire du marché du travail, particulièrement chez les jeunes qui sont confrontés aux pires conditions d’abordabilité depuis des décennies. Il est vrai que la confiance des consommateurs soit quelque peu revigorée avec le début des baisses du taux directeur, mais les taux d’intérêt demeurent malgré tout pour le moment en territoire fortement restrictif.