L’Indice Teranet-Banque Nationale a poursuivi son recul en février de sorte que la baisse cumulative des prix depuis leur sommet atteint en mai 2022 totalisait 11.2%, soit la plus forte contraction de l’indice jamais enregistré. La baisse des prix que nous connaissons présentement a même surpassé la perte de valeur de 9.2% survenu lors de la crise financière de 2008. Alors que la Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur en territoire restrictif pour une bonne partie de 2023 et que les taux hypothécaires demeureront élevés, nous croyons que l’impact sur le prix des propriétés devrait continuer de se faire sentir dans les prochains mois. Somme toute, nous anticipons toujours que la correction totale d’environ 15% à l’échelle nationale d’ici la fin de 2023, mais cela suppose que les hausses du taux directeur sont terminées et que des baisses commencent en fin d’année. Bien que des corrections soient observées dans tous les marchés couverts par l’indice, les RMR qui ont connu les croissances de prix les plus importantes au cours des deux dernières années sont aussi celles qui ont enregistré les reculs les plus marqués jusqu’à présent. L’Ontario, la Colombie-Britannique et les Maritimes apparaissent donc plus vulnérables, alors que les marchés des Prairies le sont moins, les problèmes d’abordabilité étant moins criants.