L’Indice Teranet-Banque Nationale a poursuivi son recul en décembre de sorte que la baisse cumulative des prix depuis leur sommet atteint en mai 2022 totalisait 10.0%, soit la plus forte contraction de l’indice jamais enregistré. La baisse des prix que nous connaissons présentement a même surpassé la perte de valeur de 9.2% survenu lors de la crise financière de 2008. Toutefois, il y a une consolation, la diminution mensuelle des prix après correction des effets saisonniers en décembre était moins importante qu’en novembre, passant de -1.0% à -0.3%. Alors que la Banque du Canada a de nouveau augmenté son taux directeur en décembre et que les taux hypothécaires demeurent élevés, nous croyons que l’impact sur le prix des propriétés devrait continuer de se faire sentir dans les prochains mois. Somme toute, nous anticipons toujours que la correction totale se limitera à environ 15% à l’échelle nationale d’ici la fin de 2023, mais cela suppose que les hausses du taux directeur tirent à leur fin et que des baisses surviennent en deuxième moitié de 2023. Bien que des corrections soient observées dans tous les marchés couverts par l’indice (à l’exception de Lethbridge), les RMR qui ont connu les croissances de prix les plus importantes au cours des deux dernières années sont aussi celles qui ont enregistré les reculs les plus marqués jusqu’à présent. L’Ontario, la Colombie-Britannique et les Maritimes apparaissent donc plus vulnérables, alors que les marchés des Prairies le sont moins, favorisés par un contexte économique porteur.