L’abordabilité du logement s’est améliorée dans les grands centres urbains du Canada au deuxième trimestre de 2020 après s’être détériorée pendant les deux trimestres précédents. L’augmentation des revenus a contribué à cette amélioration, mais l’embellie était surtout due à la diminution des taux d’intérêt. Ceux-ci ont baissé de 19 points de base pendant le trimestre, reflétant la détente pratiquée par la banque centrale. Ensemble, la progression des revenus et la baisse des taux ont largement suffi à compenser l’augmentation des prix des maisons. Néanmoins, la baisse des taux d’intérêt sur la moyenne trimestrielle ne reflate pas complètement le changement des taux hypothécaires sur 5 ans depuis le début de la pandémie de COVID-19. La baisse des taux de février à juin était beaucoup plus importante, soit 41 points de base. Pour l’avenir, les données préliminaires sur les taux indiquent de nouvelles améliorations au troisième trimestre de l’année (cumulativement, ils sont en baisse de plus de 70 pb). Nous nous attendons bien sûr à ce que cela favorise l’abordabilité, mais les prix de l’immobilier résidentiel devraient rester résilients d’après les données les plus récentes sur la revente, qui indiquent des volumes record. Les acheteurs se sont précipités sur le marché après avoir retardé leurs achats et ils se voient maintenant offrir des taux d’intérêt à un plancher record. Une fois que la demande refoulée sera épuisée, le marché canadien de l’immobilier résidentiel devra composer avec un taux de chômage élevé et une réduction de la formation de ménages en raison d’une diminution de l’immigration.