Deux phénomènes apparus dans les données des registres fonciers reflètent le ralentissement de l’activité de vente de logements qui a débuté dans la deuxième quinzaine de mars. Premièrement, le nombre de paires de ventes dont les indices de mai sont dérivés a baissé de 22% a/a. Il s’agit du plus important recul en glissement annuel depuis avril 013, marquant une rupture nette dans la tendance à la hausse qui se manifestait jusque-là. Des baisses des paires de ventes ont été enregistrées dans les 11 régions métropolitaines couvertes par l’indice composite. Le deuxième signe est le ralentissement de l’indice composé brut corrigé des effets saisonniers, qui n’a augmenté que de 0.2% en mai après trois mois de gains dépassant 0.8% (graphique de droite). L’indice brut a baissé ou était inchangé dans cinq des onze regions métropolitaines constituantes. À notre avis, des baisses de prix des logements sont à prévoir. Le taux de chômage est passé de 5.6% en février à 13.7% en mai au Canada, et il devrait rester élevé au moins jusqu’à la fin de l’année prochaine. Dans ce contexte, la demande de logements pourrait baisser en raison du ralentissement de l’immigration et du fait que des acheteurs potentiels d’un premier logement pourraient se voir refuser un crédit hypothécaire. À l’inverse, l’offre pourrait se trouver alimentée par des propriétaires incapables d’honorer leurs engagements hypothécaires, qui chercheront
donc à vendre.