Grâce à une embellie dans tous les marchés suivis, l’indice composé de l’abordabilité du logement est redescendu sur sa moyenne historique au T3 2019. L’amélioration, la troisième consécutive, était due principalement à une diminution des taux hypothécaires. En effet, le recul des coûts de financement ces neuf derniers mois (-87 pb) était le plus important enregistré depuis 2012. L’essor du marché du travail a également joué un rôle significatif dans cette évolution, le revenu ayant crû à un rythme annualisé soutenu de 5.1% pendant cette période. Pendant ce temps, les prix des logements n’ont pas changé de façon significative à l’échelle nationale. L’indice composé de l’abordabilité du logement est maintenant conforme à sa moyenne historique (43% du revenu médian), mais cela ne signifie pas que la situation est de retour à la normale dans toutes les zones métropolitaines. Malgré un certain progrès bienvenu au cours des trois derniers trimestres (graphique de gauche), la situation reste difficile dans les deux plus grands marchés en termes de valeur du marché de l’immobilier résidentiel. À Toronto, nos indicateurs d’abordabilité des logements (collectifs ou autres) se sont fortement améliorés depuis le T4 2018, mais ils restent supérieurs à leurs moyennes historiques. À Vancouver, le paiement hypothécaire mensuel en pourcentage du revenu est retombé à son niveau du T1 2016 grâce à la baisse cumulée des prix des logements (de -8.1% depuis le pic). Notons que l’abordabilité du marché des logements collectifs dans la région du Grand Vancouver est de retour à sa moyenne historique, tandis que les autres logements restent plus chers. Ailleurs dans le pays, le marché de Montréal n’a connu qu’une légère amélioration en raison de la plus forte hausse des prix des logement après OttawaGatineau. Le bond de la croissance de la population dans les plus grandes régions métropolitaines du Canada ainsi que la stabilisation des taux hypothécaires devraient limiter les possibilités d’amélioration de l’abordabilité du logement.