Les pressions saisonnières expliquent la hausse de l’indice composite en juin et juillet
L’indice composite national de prix de maison Teranet – Banque NationaleMC a crû de 0,8 % en juillet[1]. Tout comme en juin, cette avancée, importante à première vue, fut en fait en-deçà de la norme historique pour un mois de juillet, qui est de 1,0 %. Si on faisait abstraction de la partie purement saisonnière des variations mensuelles, l’indice ainsi « désaisonnalisé » aurait diminué en juin et serait demeuré stable en juillet.
Tout comme en mai et juin, les prix ont monté en juillet dans dix des 11 régions métropolitaines couvertes. Par rapport à la moyenne nationale, la progression a été relativement forte à Ottawa-Gatineau (2,3 %), Winnipeg (1,9 %), Montréal (1,3 %), Halifax (1,2 %) et Hamilton (1,1 %). L’indice a crû au même rythme que la moyenne nationale à Toronto (0,8 %). L’indice a en outre progressé à Edmonton (0,7 %), Québec (0,6 %), Vancouver (0.4 %) et Victoria (0,4 %). L’indice est demeuré stable à Calgary.
L’indice publié de Toronto (non ajusté des fluctuations saisonnières) en était à une 4ème hausse mensuelle consécutive en juillet. Au contraire, abstraction faite des variations saisonnières, l’indice aurait diminué pour un 4ème mois de suite. Cela signifie que les hausses récentes de l’indice reflètent seulement les pressions saisonnières, et non une tendance de fond. Le repli de l’indice désaisonnalisé durant cette période fut concentré dans les logements autres que les copropriétés[1] (‑2.1%), puisque l’indice pour les logements en copropriété a crû de 1.6%. Cela concorde avec les conditions de marché, plus serrées pour les logements en copropriété que pour les autres logements. Quant à Vancouver et Victoria, la croissance mensuelle de l’indice a incontestablement ralenti depuis septembre 2017. Après correction des effets saisonniers, l’indice aurait même connu un 2ème repli consécutif en juillet. Quant à l’indice de Montréal, sa progression au cours de 17 des 19 derniers mois a été égalée seulement par l’indice de Vancouver.
- Composite 11
- Tous les indices métropolitains
- Colombie-Britannique
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- Manitoba
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- Québec
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- Terre-Neuve
- Nouvelle-Écosse
En juillet, la progression de l’indice composite sur 12 mois fut de 1,8%, la montée la plus faible depuis juillet 2013, et une 13ème décélération de suite par rapport au rythme record de 14,2 % enregistré en juin 2017. Cette faiblesse est principalement due à l’indice de Toronto (-4,0% en glissement annuel), le plus important marché immobilier au Canada, suivi de Hamilton (-1,5 %) et Calgary (-0.1 %). L’indice a faiblement progressé à Edmonton (0,3 %) et Québec (0,6 %), tandis que la croissance était supérieure à la moyenne nationale à Winnipeg (2,5 %), Montréal (4,0 %), Ottawa-Gatineau (5,1 %), Halifax (5,5 %), Victoria (6,8 %) et Vancouver (10,6%).
En plus de Toronto et Hamilton qui sont intégrées à l’indice composite, des indices existent pour les sept autres régions métropolitaines du Golden Horseshoe. En juillet, ces indices étaient, à l’Instar de Toronto et Hamilton, inférieurs à leur sommet du T3 2017 dans le cas de Barrie et d’Oshawa. Des indices sont disponibles pour sept autres régions métropolitaines dont cinq situées en Ontario et deux en Colombie-Britannique. La croissance de ces indices sur les 12 derniers mois est dispersée, allant de 2,4 % à Thunder Bay à 17,6 % à Abbotsford-Mission.
[1] Note méthodologique : Les données du mois courant qui servent à calculer l’indice représentent les ventes finalisées et portées au registre foncier. Les indices des 11 régions métropolitaines compris dans l’indice composite de prix de maison Teranet – Banque NationaleMC représentent la tendance des prix, car l’indice publié est lissé, puisqu’il résulte d’une moyenne des indices bruts des trois derniers mois. Ce procédé permet d’adoucir les fluctuations mensuelles. Pour en savoir plus sur la méthodologie, veuillez vous rendre sur le site www.housepriceindex.ca
[1] Ces données plus granulaires sont disponibles suer demande. Leur obtention peut être sujette à des frais d’abonnement.
Région métropolitaine | Niveau de l'indice | Variation (%) m/m |
Variation (%) a/a |
Du sommet | Date du sommet |
Marc Pinsonneault
Économiste principal
Groupe économie et stratégie
Banque Nationale du Canada