Avec la hausse de juin, l’Indice composite a tout juste regagné le terrain perdu au deuxième
semestre de 2017 (graphique de gauche), ce qui ne signifie pas pour autant que le marché
immobilier canadien soit sur le point d’entrer dans une nouvelle frénésie. La hausse de juin,
impressionnante à première vue, était en fait relativement faible pour cette période de
l’année. En effet, après correction des effets saisonniers, l’indice aurait stagné sur les trois
derniers mois (graphique de droite). Donc, abstraction faite des mouvements saisonniers,
l’indice s’est simplement stabilisé. Cela dit, une stabilisation au plan national peut cacher
différentes tendances de prix pour différentes catégories de logements. Ainsi, les prix des
logements en copropriété ont fortement augmenté depuis le début de l’année à Toronto et à
Vancouver (après correction des effets saisonniers, ils ont gagné 7.8% et 16.3% en rythme
annualisé, respectivement), alors que les prix des autres types de logements sont restés
stables. La résilience des prix dans cette dernière catégorie de logements est plutôt
rassurante, car la hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions d’accès au
crédit hypothécaire (ligne directrice B-20) ont indubitablement restreint la demande des
logements les plus onéreux.