OPINION : Sans Vancouver, l’indice composite aurait baissé en mars et au cours de cinq des six mois précédents (graphique du haut). En ce qui concerne Vancouver, d’après les données de la Chambre immobilière du Grand Vancouver que nous avons corrigées des effets saisonniers, les ventes ont fortement baissé ces deux derniers mois et le ratio des inscriptions aux ventes, bien que dénotant toujours un marché favorable aux vendeurs, s’est approché de la zone du marché équilibré (graphique du milieu). Cela devrait se traduire par des hausses mensuelles de moindre ampleur de l’indice de Vancouver au cours des prochains mois. À l’exception de Vancouver et de Victoria, les indices de mars étaient inférieurs à leurs récents pics dans toutes les régions, mais la baisse la plus marquée a été enregistrée à Toronto (-7.3% depuis juillet dernier). Ce repli était probablement dû à l’application en Ontario de l’impôt de 15 % sur la spéculation pour les non-résidents, suivi de règles plus strictes de qualification pour un prêt hypothécaire (B20) et d’une hausse des taux hypothécaires. De ce fait, les ventes mensuelles désaisonnalisées de maisons à Toronto, en moyenne de plus de 9,000 unités au cours des 24 mois précédents, sont tombées à moins de 7,000 en moyenne depuis mai dernier (graphique du bas). Suite à cette évolution, le marché de la revente de Toronto est passé de très tendu à équilibré. Comme les deux plus importants marchés canadiens sont maintenant équilibrés ou en passe de le devenir, un atterrissage en douceur est l’issue la plus probable pour le marché de l’immobilier résidentiel canadien.