Les mises en chantier résidentielles ont fortement baissé en décembre, mais elles étaient tout de même supérieures au consensus (211K). Ce recul était attendu après le chiffre spectaculaire enregistré en novembre (251.7K). Une bonne partie de la contraction de décembre était le fait d’un repli attendu des mises en chantier de logements collectifs en Ontario (‑34.0K), qui avaient atteint un record historique le mois précédent. Sans cette catégorie, les mises en chantier résidentielles sont restées pratiquement stationnaires d’un mois à l’autre à l’échelle du pays. À l’étude des données trimestrielles, les mises en chantier ont progressé à un rythme annualisé de 13.5% au quatrième trimestre, comparativement à +35.6% au T3. Malgré ce bond, il est difficile de savoir si la construction résidentielle a contribué à la croissance économique au T4. Certes, les données trimestrielles témoignent d’une nette hausse des mises en chantier de logements collectifs (+35.8% en rythme annualisé), mais celles de maisons individuelles, dont la contribution par unité au PIB est plus importante, ont baissé de 28.6% en rythme annualisé. Une chose est sûre : l’année 2017 a été excellente pour la construction résidentielle au Canada, avec des mises en chantier totalisant pas moins de 220.5K, leur meilleur résultat en dix ans. Une réédition de cette performance en 2018 est peu probable. En effet, avec l’entrée en vigueur des nouvelles directives B-20 pour la souscription de prêts hypothécaires et compte tenu du fait que la Banque du Canada devrait poursuivre le resserrement de sa politique monétaire, nous nous attendons à ce que les mises en chantier résidentielles diminuent à des niveaux plus en accord avec le rythme de formation des ménages.