OPINION : À l’échelle nationale, les prix des maisons ont connu en 2015 leur plus forte progression depuis quatre ans (graphique du haut), mais quatre marchés régionaux ont produit à eux seuls cette croissance. À l’autre bout du spectre, l’effondrement des cours du pétrole a entraîné une déflation des prix des maisons à Calgary et à Edmonton, tandis que les cinq marchés restants ont affiché de faibles croissances des prix ou des baisses (graphique du milieu). Même à Vancouver et à Toronto, on note une dichotomie des marchés : les prix des copropriétés ont augmenté d’environ 6% en 2015, alors que ceux des autres types de logements ont bondi de 15.8% à Vancouver et de 10.9% à Toronto (graphique du bas). Certains attribuent la situation à Vancouver et à Toronto à la spéculation et à la demande étrangère et non à des facteurs fondamentaux. Ce n’est pas ce que disent les chiffres. Les facteurs fondamentaux jouent bien un rôle à en juger par la croissance de l’emploi ces 12 derniers mois, de pas moins de 4.9% à Toronto et de 4.0% à Vancouver. Pour la suite des choses, la détérioration des conditions économiques au Canada devrait freiner la création d’emplois sur les marchés chauds, alors que le marché de la revente devrait rester faible ailleurs. Dans ces circonstances, nous prévoyons une forte décélération de la croissance de l’indice national en 2016.