L’indice composite Teranet-Banque Nationale a poursuivi sa progression en septembre, affichant une hausse modeste de 0,2 % pour le deuxième mois consécutif, après une période de contraction des prix de janvier à juillet. Cette croissance survient alors que le nombre de transactions sur le marché de la revente a augmenté ces derniers mois, dans un contexte où la confiance des consommateurs s’est améliorée, malgré l’incertitude persistante entourant le conflit commercial avec les États-Unis. Si l’augmentation des prix le mois précédent s’expliquait par un rebond dans les marchés ontariens, où les conditions du marché particulièrement souples se sont resserrées récemment, la hausse en septembre s’explique plutôt par des gains importants à Montréal et à Québec, deux marchés où l’activité sur le marché de la revente reste très élevée. Notons toutefois que, malgré la faible hausse des prix au cours des deux derniers mois, l’indice composite est toujours en baisse de 2,6 % par rapport à septembre 2024, avec des baisses importantes à Toronto (-6.9%) et Vancouver (-5.0%), ainsi qu’à Victoria (-0,7 %) et Hamilton (-2,7 %) dans une moindre mesure. Dans le contexte de conflit commercial actuel, la résilience des marchés a été tributaire des différents niveaux d’abordabilité. En effet, les marchés où les enjeux d’abordabilité sont les plus criants ont connu les baisses les plus marquées, le risque financier d’une transaction immobilière aussi importante étant amplifié par l’incertitude économique. Alors que l’indice composite a maintenu sa tendance haussière en septembre, les conditions du marché, toujours souples en Ontario et en Colombie-Britannique, devraient limiter la croissance des prix dans les mois à venir, malgré le soutien des baisses du taux directeur de la Banque du Canada. Bien que l’augmentation des prix pourrait se poursuivre dans les prochains mois, le climat d’incertitude persistant, la modération de la croissance démographique, le risque de voir les taux d’intérêt à long terme demeurer élevés et la détérioration du marché du travail, qui pourrait se poursuivre, sont d’autres facteurs qui continueront de peser sur le marché résidentiel.